Vicente Cuervo Calvo

Extrême droiteExtrême droite

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Description

Né à: Madrid
Progéniture: 0
État civil: Célibataire
Emploi: Travailleur de l’usine de Telefunken et syndicaliste de la CNT
Date de l'attentat: 10/02/1980
Lieu de l'attaque: Madrid
Arme: Pistolet
Assassiné par: Extrême droite

Description

Vicente Cuervo Calvo fut assassiné par un individu d’extrême-droite dans le quartier de Vallecas de Madrid le 10 février 1980 au matin. Ce jour-là le syndicat FNT, sympathisant de Fuerza Nueva (FN), un parti d’extrême-droite dirigé par Blas Piñar avait convoqué un meeting dans les environs du cinéma Cine París, à peine quelques jours après l’assassinat brutal de la jeune Yolanda Gómez également perpétré par des individus d’extrême-droite.

Pour protester contre l’annonce de ce meeting, plusieurs personnes et organisations de gauche avaient organisé des mobilisations dans la rue. Afin d’éviter les tensions, le Gouvernement civil de Madrid interdit l’acte de FNT mais sans succès puisque les sympathisants de FNT se rendirent au meeting malgré l’interdiction.

Vicente Cuervo était un jeune engagé et sympathisant du mouvement anarchiste. Il travaillait à l’usine de Telefunken, dans la rue Antonio López et militait dans le syndicat CNT. Le matin du 10 février 1980 il rejoignit les manifestations contre le meeting de FNT avec sa compagne et des amis. La police réprima durement les participants à la manifestation avec des matraques et des chaînes, ce qui provoqua la fuite des manifestants dans la rue Carlos Martín Álvarez en direction de Portazgo pour se protéger. Vicente et les personnes qui l’accompagnaient à la manifestation se dispersèrent.

Pendant ces incidents, Vicente Cuervo fut assassiné par un individu d’âge moyen avec une arme à feu dans une ruelle en face du bar Dones. Des passants furent également témoins des faits mais aucun suspect ne put être identifié. Sa compagne, Paz, s’était cachée entre deux voitures et lorsqu’elle fut retrouver Vicente elle le trouva couché par terre, ensanglanté, blessé par un tir d’arme à feu. Le cas fut archivé trois mois plus tard seulement et resta impuni. La famille de Vicente subit par ailleurs des pressions pour abandonner la procédure légale, avec des menaces anonymes par téléphone et des appels de Juan José Rosón en personne, alors Gouverneur civil de Madrid, pour offrir un travail aux frères de Vicente.