Description
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Entre 1988 et 1991 se produisirent plusieurs actions violentes contre le milieu de l’ETA et de Herri Batasuna qui n’ont jamais été revendiquées par aucun groupe terroriste. Par ailleurs à cette époque le groupe GAL avait apparemment cessé ses actions. Son dernier attentat revendiqué et vérifié fut celui de Juan Carlos García Goena en 1987. Les actions violentes qui eurent lieu entre 1988 et 1991 étaient principalement : des attaques contre des sièges politiques de HB ou aux domiciles de leurs militants, des incendies ou des explosions de voitures de conseillers municipaux ou de sympathisants indépendantistes, des menaces de mort, des lettres piégées, des agressions – dont la plupart consistaient à graver les sigles GAL au couteau sur certaines parties du corps – , enlèvements et interrogatoires « express », etc.
L’un de ces attentats anonymes, un paquet piégé envoyé à Idelfonso Salazar Uriarte, militant de HB à Rentería, tua José Antonio Cardosa, jeune facteur de 22 ans le mercredi 20 septembre 1989. Différentes versions ont été évoquées pour ce meurtre. Personne ne l’a revendiqué. L’ETA accusa les services de l’état.
En 1996, la famille de José Antonio reçut une nouvelle piste sur l’assassinat, qui les laissa perplexes. Luis Roldán déclara devant le juge Baltasar Garzón dans l’une des affaires des GAL et assura que des actions de guerre sale se produisirent pendant le mandat de José Barrionuevo comme ministre de l’intérieur et pendant celui de José Luís Corcuera. Il accusa le Ministère de l’intérieur d’être à l’origine de l’envoi de lettres piégées aux terroristes de l’ETA et à l’entourage du groupe. On n’a jamais découvert les vrais auteurs de cet assassinat et le cas fut classé en octobre 2000.