Description
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Alberto Martín Barrios fut enlevé le 5 octobre 1983 alors qu’il quittait son domicile pour se rendre à son travail au sein du gouvernement militaire de Bilbao. Il avait l’habitude d’appeler sa femme tous les jours à 10 heures ; ce jour-là il ne le fit pas, ce qui déclencha l’alarme. Sa voiture fut retrouvée à proximité du bâtiment militaire avec un pistolet à l’intérieur. On retrouva des clés dans le garage où la voiture était garée, on supposa donc que c’était là que l’enlèvement avait eu lieu.
Six jours après l’enlèvement, l’ETA revendiqua la responsabilité de l’enlèvement et exigea la suspension du procès contre les membres du groupe terroriste arrêtés pour l’attaque de la caserne catalane de Berga deux ans plus tôt. Dans le laps de temps qui s’était écoulé entre l’enlèvement et l’assassinat, les terroristes avaient également été en lutte contre les médias et contre TVE, la télévision publique espagnole en particulier ; ils exigeaient que leurs communiqués de propagande radicale soient lus dans leur intégralité alors qu’au même moment la famille du militaire demandait avec angoisse dans les mêmes médias que le militaire soit libéré.
Le 13 octobre, le groupe terroriste accorda un délai de 36 heures pour que le texte soit lu dans les journaux télévisés de 15 heures et de 20h30. Cet ultimatum était accompagné de deux photos de l’otage sur lesquelles Martín Barrios apparaissait avec une barbe de plusieurs jours devant une ikurriña et des affiches et autocollants du groupe terroriste. Face à cette pression, TVE diffusa une partie du document le 13, conditionnant sa diffusion intégrale à la libération du capitaine.
Le corps sans vie du capitaine, bâillonné et avec une balle à la tempe droite, fut retrouvé dans une zone boisée près de Bilbao. Le crime reste impuni.